Musée virtuel de la vénerie du lièvre

Musée virtuel de la vénerie du lièvre

Divers

Chasse : Le lièvre aux chiens courants (documentaire)

https://www.youtube.com/watch?v=bFK3j8XcxRc

Comme si on y était...

Chasse : Le lièvre aux chiens courants (documentaire)

https://www.youtube.com/watch?v=bFK3j8XcxRc

Vènerie & Grand Bleu de Gascogne

https://www.youtube.com/watch?v=qozd9cxTnPk
Cela me rappelle nos chasses dans le Gers avec moins de chiens, des clochettes et les colliers jaunes en moins et un peu plus de cérémonial pour la curée…

 

Titre VUE DU CHATEAU DE VINCENNES DU COTE DU PARC
Auteur-exécutant MARTIN Jean-Baptiste, Martin DES BATAILLES (dit)

Précision Paris, 1659 - Paris, 1735

Vidéo vénerie du lièvre dans le Poitou (le Rallye de La Sauline) :

https://www.youtube.com/watch?v=mVC0HZMi754

Basset Bleu de Gascogne (46) dans la voie du Lièvre - Le 22 février 2015

https://www.youtube.com/watch?v=7aZ0RJj26Ro&feature=youtu.be

Le comte Georg Albrecht Wilhelm von Hohenau, né le 25 avril 1854 au château d'Albrechtsberg, près de Dresde*, et mort le 28 octobre 1930 à Bad Flinsberg, est un général prussien au sein de l'Empire allemand, cousin du Kaiser Guillaume.
Wilhelm von Hohenau est le fils du prince Albert de Prusse (1809-1872) et le petit-fils du roi Frédéric-Guillaume III. Il fut commandant de la cavalerie de la garde impériale,  seul héritier de l'imposant château d'Albrechtsberg, il dut vendre ce dernier pour dettes de jeu à la ville de Dresde en 1925.


Attaque aux Essarts vers 12 h30
14 chiens RAPDL et 13 chiens RDC

Nous foulons dessous le pavillon des essarts sans succès.
Finalement nos compagnons rapprochent en plaine et rentrent dans les sapins. le rapprocher se réchauffe et c'est le lancer devant Harmonie. ma chasse file dans les sapins longe la plaine puis débuche devant gilles et rembuche aussitôt. juste avant de rem bucher j'aperçois notre capucin se dérober devant nous TAIAUT valet. relancé à vue. notre capucin longe toute la plaine derrière les Essarts et revient rembucher devant. les chiens lui soufflent dans le poils. la chasse contourne le pavillon et nous retrouvons en balancé dans les sapins. la chasse file sous bois notre capucin refuse la plaine une première fois puis finalement débuche et rembuche alors dans les enceintes sales. défaut sur le chemin vert. nous travaillons les devant sans succès. un volcelest est annoncé par Thierry. Nous reculons les chiens reprennent et rentre dans les fourrés. Nous voilà partis pour une chasse difficile de presque qu'une heure à travers les fourrés les chiens à la queue le-leu. Que de récris magnifiques pour nos oreilles malgré cette chaleur.
Finalement notre capucin fait une double et décide de débucher de nouveau dans la plaine des essarts. Deux lièvres sont vus en plaine.
Les chiens sont à la voie. Ils nous ramènent dans les sapins. Puis balancé. finalement relancer sous bois. Notre animal paraît plus petit ?
Nous laissons faire. la chasse tourne dans les sapins puis remonte derrière le pavillon. Nous traversons la route et les chiens maintiennent bien puis arrivent en balancer sur la route. J'aperçois au loin notre capucin faire la route et rentrer dans les sapins. Nous portons les chiens qui reprennent bien.
La chasse tourne de nouveau dans les sapins puis remonte dans la plaine des Essarts. il est 18 h 45. nous décidons de retraiter. Avant de débaucher, mon grand oncle vient nous annoncer que notre capucin est taper dans la plaine des essarts et ne bouge plus.
Nous décidons d'y porter les chiens. Au moment où j'arrive dans la plaine notre capucin se dérobe très lentement. je porte les chiens à la voie. ils reprennent bien rembuche dans la parcelle du chêne papineau puis débuche dans la plaine des essarts bute à la route traverse toute la plaine puis rembuche en dessous du pavillon. les chiens crient fort sont la voie rembuche en dessous le pavillon à leur tour puis silence complet.
Finalement je me résous et rappelle les chiens qui reviennent à la pibole un par un sauf Fougueux qui tourne autour d'un petit roncier en face le portail des Essarts. Ma mère s'approche pour récupérer le chien : Hallali !!! les chiens ont pris le capucin. il est 19 h15.
Curée aux phares de voitures
Les honneurs à Bruno le fils de Thierry.
Chasse mémorable de par le travail des chiens malgré la chaleur.

La chasse du lièvre au XVIIe siècle

 

D’un vieux livre, écrit en 1612, j’ai extrait les passages suivants qui font connaître l’opinion des chasseurs de cette lointaine époque sur le rusé compère et les moyens qu’ils employaient pour le capturer. Ce livre étant rédigé en vieux français, j’ai estimé préférable, pour faciliter la lecture, de donner une traduction libre en notre langage actuel.

Les lecteurs qui connaissent ces lignes voudront bien m’excuser Je les ai reproduites surtout à l’intention de ceux qui, n’ayant pas une bibliothèque bien garnie à leur disposition, les ignorent et désirent se documenter.

Plaisirs de la chasse du lièvre et chiens qui y sont requis.
— La chasse au lièvre est plus plaisante, de plus grand esprit et de moindres frais que celle de nulle autre bête. Elle apporte mille petits plaisirs et récréations, sans avoir les inconvénients de la chasse au cerf ou au sanglier. Ce petit animal fait preuve d’un esprit quasi admirable, il est très rusé pour se défaire des chiens qui le poursuivent. Cette chasse n’apporte que plaisir et profit.

Celui qui a une meute de chiens à dresser doit observer deux choses principales à les bien façonner. La première, qu’il les accoutume à courir en toutes sortes de pays : plaines, taillis, bocage ; car, s’il les a accoutumés à chasser en un lieu seulement, bois ou taillis, ils ne feront ni les plaines, ni les champs, mais iront chercher les bois et les taillis où ils auront été accoutumés d’avoir plaisir à trouver les lièvres. L’autre est qu’il ne faut jamais dresser les chiens à chasser la matinée, à cause de la rosée et de la fraîcheur de la terre, mais plutôt sur le haut du jour ; car, si vous les accoutumez aux fraîcheurs et qu’après vous vouliez les faire chasser sur le haut du jour, ils ne le feront pas s’ils sentent quelques chaleurs ou petit vent.

La vraie saison pour dresser les chiens à la chasse du lièvre est depuis septembre jusqu’en décembre ; parce que le temps est tempéré et que les jeunes lièvres sont fort faibles de corps, ne pouvant faire encore leurs ruses et malices. Du fait qu’ils se font relancer plusieurs fois devant les chiens, ceux-ci y prennent plaisir et se dressent mieux qu’ils ne le feraient si les lièvres fuyaient et s’éloignaient d’eux.

Les marques du bon lièvre.
— Dans la chasse du lièvre, le chasseur prend ce qu’il peut avoir, et non ce qu’il peut trouver, à cause de la légèreté et des ruses de ce petit animal.

La marque d’un bon lièvre qui méritera d’être chassé sera telle : ceux qui habitent les bois, les plaines, ou vivent sur les petits coteaux d’une herbe nommée pouliot ou serpolet, sont beaucoup meilleurs que ceux qui se tiennent près des eaux et que les petits lièvres rouges. Le mâle vaut beaucoup mieux que la femelle.

Le mâle, en sortant de son gîte, a le derrière blanchâtre comme s’il avait été plumé ; il a les épaules rouges, ayant parmi quelques poils longs. La tête est plus courte et plus touffue que celle de la femelle. Les oreilles sont courtes, larges et blanchâtres.

La femelle a la tête longue et étroite, les oreilles grandes, le poil de dessus l’échine d’un gris tirant sur le noir.

Quand les chiens chassent la femelle, elle ne fait que tourner autour de son pays, passant sept ou huit fois par un même lieu sans vouloir jamais s’arrêter. Le mâle fait le contraire, car, chassé par les chiens, il va en une seule fois très loin de son gîte.

Pour connaître le gîte du lièvre, il faut observer la nuit, car c’est la nuit qu’il se retire en son gîte. De plus, il faut regarder à ses traces, la forme du pied est aiguë et faite à la ressemblance d’une pointe de couteau, ayant de petits ongles fichés en terre qui se marquent tout autour.

La prise du lièvre.
— Quant à la chasse du lièvre, la vraie saison pour le prendre avec des chiens courants, commence à la mi-septembre et finit à la mi-avril, à cause des fleurs et des chaleurs qui commencent à régner.

Toutefois, il y a certains pays et saisons où les chiens n’ont aucun sentiment des lièvres, comme en hiver en pays de plaines où la terre est grasse et forte ; parce que le lièvre a la patte pleine de poils, et, lorsqu’il fuit, la terre qui est grasse se prend contre et il l’emporte avec le pied, ce qui ôte tout sentiment que le chien pourrait avoir, et aussi dans la plaine, il n’y a ni branches, ni herbes où il peut toucher du corps.

Le premier point de prendre le lièvre est de trouver son gîte. Pour le trouver, il faut regarder à la saison où l’on est, et le temps qu’il fait. Au printemps et à l’été, les lièvres ne gîtent pas aux forts à cause des fourmis, des serpents et des lézards qui les chassent. Ils sont contraints à gîter dans les landes, guérets et lieux faibles. En hiver, ils font le contraire, ils gîtent en quelques gros halliers, principalement quand les vents de Galerne et de Hautain règnent, lesquels ils craignent grandement. Il faudra dresser les chiens pour aller assaillir le lièvre dans son gîte.

Mais, cependant, il faut prendre garde des ruses du lièvre. En temps de pluie, il fuit les grands champs et, s’il arrive à quelques bois ou taillis, il n’entre pas dedans, mais reste au bord et laisse passer les chiens ; puis, quand les chiens sont passés, il revient sur ses pas, car il ne veut pas entrer dans la forêt à cause de l’humidité qui est parmi le bois.

Les lièvres ne vivent que sept ans pour le plus.

Le lièvre pris, il sera bon d’en faire curée aux chiens pour les réjouir et leur donner du courage. La curée peut se faire avec pain, fromage ou autres friandises, le tout mis dans le corps du lièvre. Pour la seconde curée, comme pour un banquet plus célèbre si l’on a pris quantité de lièvres, il sera bon d’en écorcher un, de lui ôter les poumons, puis de le jeter au milieu des chiens et de le leur faire manger. Après qu’ils auront mangé, leur donner du pain, de crainte qu’ils n’aient mal au cœur, car la chair de lièvre leur est contraire. Aussi le chien qui aura appris à courir au lièvre, se sera adonné à la chasse du cerf, n’aura plus garde de chasser au lièvre parce qu’il aura trouvé la venaison du cerf beaucoup meilleure que celle du lièvre.

R. GENDRY.

Le Chasseur Français N°601 Septembre 1941 Page 392

 

Claude Gauchet est né vers 1540 en Île-de-France, dans la petite ville de Dammartin-en-Goële. Il était le fils de Jean Gauchet et de Magdelaine de Corbie, qui appartenaient, tous les deux, à des familles d’officiers domestiques au service des enfants de Henri II et de Catherine de Médicis
Son père a été valet de chambre de Charles IX et e souverain a manifesté très tôt de l’affection pour le fils de son serviteur. Il l’a incité à terminer ses études et à accéder à la prêtrise, puis en a fait un de ses aumôniers.
Charles IX appréciait sa compagnie, celle d'esprit agréable et brillant. Après l’avènement de Henri III, Claude Gauchet est resté aumônier du roi. Des amis lui ont procuré, avant le 10 novembre 1576, la qualité de grand archidiacre de Bayeux, mais comme les évêques de cette ville résidaient le plus souvent à Paris, il a continué à habiter à Dammartin-en-Goële et à fréquenter la Cour.
Très vite rallié à Henri IV, Claude Gauchet est devenu un de ses aumôniers ordinaires. Puis, après la mort en 1600 de l’évêque René II de Daillon du Lude, il semble qu’il ait renoncé à être grand archidiacre de Bayeux. Il a alors obtenu une prébende à Senlis et c’est probablement dans cette ville qu’il a vécu jusqu’à sa mort, après 1620.
On lui doit plusieurs ouvrages, dont et surtout Le Plaisir des champs, son œuvre la plus importante car elle a connu deux éditions de son vivant, l’une en 1583 et l’autre en 1604. Il s’agit d’un long poème divisé en quatre saisons, dans lequel Claude Gauchet décrit les travaux et les amusements des paysans, ainsi que les différents types de chasses et de pêches pratiqués par lui-même et d’autres gentilshommes campagnards.

 

EXTRAIT DU LIVRE DE MONSIEUR CLAUDE GAUCHET : "LA PLAISIR DES CHAMPS" (XVI° siècle)

LA CHASSE DU LIÈVRE
A FORCE.

Quand l'aurore matiniere
Eut desbouclé la barrière
Aux limonniers asteîez
Pour galopper par la plaine
Du ciel, desjà toute pleine
De ses rayons emperlez ;

Monstrant, a-cler, sur la prée,
Une herbette diaprée,
Qui de toutes pars reluit
De maint' ronde goustelette
De rosée tendrelette
Qu'une aure douce conduit ;

Que l'hyronde passagère
Eut tiré la mesnagere
Du reposer ocieux;
Que l'aloëtte mignonne,
En montant, fredonne, et donne
Le bon jour à tous les Dieux ;

Nostre trouppe ensommeillée
Du lict se lance, esveillée,
Au son du cor esclattant,
Qu'un des vallets de chiens pousse
Enflant de grande secousse
Sa veine, et son nerf tendant.

Au son la meute animée
Des chiens courants, enfermée
Dans le chenil se desbat.
Qui pleine et d'ardeur et d'ire,
Aux champs desjà se désire
Pour commencer le combat ».

Si tost qu'est la porte ouverte,
La place s'en void couverte,
Qui çà et là s'estendants,
Folastrement se présentent
Pour estre couplez et sentent
Le cœur gaillard au dedans.

Chascun, fuyant la paresse,
D'une coustumiere adresse,
En selle est desjà monté ;
Desja les chiens à la porte
Ardentz attendent qu'on sorte
Pour doubler leur pas hasté.

A tant la trouppe compaigne,
Se meine par la campaigne,
Pour a-pas entrelassez
Cercher la beste craintive,
Dont, de l'une à l'autre rive,
De nuict, les pas sont trassez. .

Commentaire :
1. Le naturel des chiens de chasse, c'est de se resjouir au son
de la trompe.

La meute que l'on descouple
Qui de coustumiere ardeur,
Courant commence la queste
De la malheureuse beste
Qui jà frissonne de peur ' .

Cà et là la trouppe toute
Evente, esparse, la route;
Au coing desjà d'un pré verd
Je voy la bonne Garette,
Mirault, Verdault, et Trompette
Qui ont trouvé du couvert ?.

Voicy venir, file à file,
Le reste qui court, habille,
Au frais trouvé de la nuict;
Et Garette qui les meine
Fait que par la raze plaine
Toute la meute la suyt.

Ore' en un endroit s'amuse
Pour mieux defïaire la ruse
Du lièvre qui, par maint tour
Ores monte à la montaigne,
Et ores prend la campaigne
Tant que le presse le jour.

Alors que l'aube l'invite
A reffaire un nouveau giste
Où la clarté le surprend;
Au seillon d'une jachiere,
Où au sec d'une bruiere

Commentaires :
Les chiens commencent à deffaire la nuict du lièvre.
Garette, autrefois fort bonne lice (note de l'auteur, en 1583).
Le lièvre se giste souvent où le jour le surprend.

Alentour la meute ardente
Par la grande plaine esvente
Ses pas tracez de nouveau ;
Tousjours Garette, première,
Conduit dedans la jachiere
Des autres chiens le troupeau.

L'abboy quelquefois se double;
Au bruit le lièvre se trouble
De vingt chiens environné,
Qui proches à l'heure à l'heure
De sa malseure demeure,
Enfin aux champs l'ont donné.

Alors un dru clabaudage
S'estend jusques au rivage
Et de la Marne et de Retz ;
Quand d'une course pouldreuse,
La pauvre beste poureuse
Fuit vers les grandes forests,

Greslement la trompe sonne l ,
Et chasque picqueur talonne
Les flancs du viste courtault ;
Faisants de trace ondoyante
Monter la pouldre, volante
Jusques au ciel le plus hault.

Qui jamais, aux bordz de Seine,
Vid la trouppe qui demeine
Mille battoirs redondans ?
Et ouy les coups qui redoublent
Sur les toiles, qui se doublent
Au faix des bras descendans ?

Commentaire :
Il ne fault sonner que le gresle de la trompe quand le
lièvre est sur pieds, sinon aux deffaultx.

Toute la meute compaigne
Haster plus dru ses abois,
Suyvant d'une isnelle course
Le creintif lièvre, qui brousse
Pour gaigner le fort du bois.

Tant plus par la plaine vaste
A pas legiers il se haste,
Tant plus augmente le cœur,
Tant plus la voix redoublée
De l'odorante assemblée,
Qui suyt, pleine de vigueur.

Après, des piqueurs la suite
Toujours poursuivants la fuite
Des chiens courants aux talons,
N'appréhendent point la cheutte
Ny pour fossé ni pour butte
Ni pour travers de seillons. (a)

Tousjours la gaillarde troppe
Apres la meute galoppe
Qui va devant clabaudant,
Et suyt ardente la trace,
Du lièvre, qui grand espace
Va desja se desrobant.

Tantost s'arreste doubteuse
Par la campaigne pouldreuse ;

Le cœur à tous voile d'aise
D'ouyr les chiens, dont la noise
Essourde bois, monts et vaux;
Chascun court, sans recognoistre,
Et suyt Vaboy qui fait croistre
La vigueur aux bons chevaux.
Tantost de plus beau recourt,

Ayant recouvré la sente

Par où le lièvre s'absente

Loing, loing du grand bruit qui sourd.

Or dans la forest obscure
Le pauvret qui ne s'asseure,
Pour reffuge s'est lancé ;
Mais la trouppe bien flairante,
Suyvant son droict, plus ardente
Le suyt où il a passé.

Par la plaine boscageuse
Tourne la beste peureuse
Et jà commence à ruser,
Voyant tousjours plus ardente
La grande bande aboyante
Qui vient après sans muser,

Plus ne sçait où se retraire.,
Sentant ainsi l'adversaire
Opiniastre à sa mort ;
Ores dessus soy redonne,
Et tantost aux chemins donne,
Tantost se relaisse au fort.

Or soit que craintive elle aille
Ou par fustaye ou par taille,
Par montaignes ou maretz,
Soit par obscure vallée,
Tousjours la meute assemblée
S'entend clabauder après.

Voyant tousjours qu'importune
La meute sans faute aucune
Le poursuyt sans s'amuser.

Par la forest verdoyante
Echo s'entend resonnante,
Qui de l'un à l'autre bord,
Porte de longue estendue
La voix des chiens entendue,
Qui redouble par le fort.

La pauvre craintive beste
Entend tousjours la tempeste
Qui tempeste à ses talions;
Elle ne sçait plus que faire,
Oyant ainsi l'adversaire
Qui fuyt par mons et vallons.

Sans deffault la meute toute
Es vente, esparse, la route
D'une plus grande vigueur;
Et bien que le Pelault use
Coup sur coup de quelque ruse,
Elle n'en perd la senteur.

L'esgail qui, sur la verdure
Du matin, encores dure,
Donne plus de sentiment;
Si bien que sans mettre en terre
Le nez peuvent suivre l'erre
Sans fourvoyer nullement.

Aussi par tout où il aille,
Pour néant il se travaille,
Car autant de tours qu'il fait,
Tout autant l'ardente suite
Des chiens talonnants sa fuite
Bien sagement en défait.

Voyant que par la fustaye,
Ny par l'espineuse haye
Il ne peut les éviter,
Il ressort en la campaigne,
Puis tirant vers la montaigne,
Il recommence à poster.

Par fois, le long d'une haye
Il recerche une autre voye,
Et ruze a pas rebroussez;
Puis de l'autre part retourne,
Et là, quelque peu séjourne,
Tant que les chiens soyent passez.

Lors reffuyant de vistesse,
Les chiens en deffault il laisse
Où ses ruses il a fait;
Mais Thienot qui bien s'en doute
En deux coups trouve la route
Que fort bien il a derTait.

Mais voyant que sa finesse
Ne peut faire que la presse
Des chiens il n'ait aux talions ;
Dans l'estang de Vouxiaigne
Entre creintif et se baigne,
Se relaissant dans les joncs '.

Lors la rive est entourée
De la meute demeurée,
Qui cerche dessus le bord
Du lièvre la fresche tracé,
Qui, par l'aquatique place
Cuide retarder sa mort.

Alors chascun prenant garde
Parmy les rozeaux regarde
S'il n'est point caché dedans ;
Thienot qui premier l'advise
Le monstrant, la trompe a prise,
Pour rendre les chiens contents.

Commentaire :
Le lièvre estant bien chassé fait ordinairement ses dernières
ruses dans l'eau.

Qui le voyants tout à l'heure
Sans faire aucune demeure
Dedans l'eau se sont lancez;
Puis d'un généreux courage,
Sans bransler suyvent à nage,
Au bord après luy passez.

[Cependant par la chaussée
La bande s'est avancée.
Pour luy couper le chemin
Qui d'une course pouldreuse
Par la plaine sablonneuse
Vont picquans basse la main.]

En fin voylela qui gaigne
Le plus haut de la montaigne,
Rusant encor' de nouveau ;
Et la meute qui le presse,
Fait pauvret qu'il se relaisse
Tout au milieu d'un trouppeau ».

A l'approcher de la meute
Le pauvre trouppeau s'espeute,
Oyant de bruit tant et tant;
Et bien qu'à course hastive
Le palle berger le suyve,
Si n'arreste-il pourtant.
La meute alors cholerée
Est en deffault demeurée,
D'autant qu'elle ne peut pas
Ressentir, parmy la place,
Et par la brebine trace,
Du ruzé lièvre les pas.

Commentaire :
Les chiens ne peuvent avoir sentiment du lièvre parmi un
trouppeau de moutons.

Rien plus nous ne pouvons faire,
Que loing du trouppeau, retraire
Nos chiens et les recoupler;
Et cercher, parmi la presse,
Le lièvre qui ne la laisse,
Bien qu'il se sente fouller ' .

Dedans le trouppeau bellant
Tousjours caché, le gallant
Ne veut eslongner la trouppe,
Bien que malgré le berger,
Pour dans le toict héberger,
Droict au village il galoppe.

En fin les maisons voyant,
Il va le trouppeau fuiant,
Et secrettement s'advance ;
Puis, rencontrant un fossé,
Là dedans il s'est poussé,
Vuide presque de puissance.

L'ayant ainsi veu plier,
Lors je commence à crier
Pour advenir nostre bande,
Qui sans creinte de chopper,
Recommence à galopper,
Suyvant de vistesse grande.

Lors, pour adresser les chiens
A crier après je viens,
En leur enseignant la trace :
Guerecy! aguerecy !
Hau! il a passé icy !
Et autres termes de chasse.

Estant doncques desco plez, .
Les abois sont redoublez,
Puis, refournis de courage,
Ils se mettent sur les pas
Du lièvre, qui ne peut pas
Ruzant, éviter leur rage.

Commentaire :
Quand un lièvre malmené est relaissé dans un trouppeau,
il n'en sortira qu'à grand force et à son advantage.

Ils suivent de mieux en mieux
Par le grand champ spacieux,
Estant jà la sixiesme heure
Qu'ils courent, et nos chevaux
Bien que las, par montz et vaux
Suivent sans faire demeure.

En fin le lièvre pressé
Des chiens, se voiant laissé
Faict encores quelque ruze;
Mais ne pouvant s'advancer
Beaucoup, se fait relancer
Au plus proche qui l'accuse '.

Pauvret, il tourne alentour
D'une grosse vieille tour
Ja de long temps en ruine,
Et dans un trou d'eschaffault
Il se jette, d'un plain sault,
Derrière un buisson d'espine.

Au-tour du lieu ruineux
Plein de halliers espineux,
Alors la meute s'estonne
Qui courant pleine d'ardeur
Croit que las et plein de pœur,
Le pauvre lièvre buissonne.

Une enceinte nous faisons.
Et la pluspart ne pensons
Que dehors le lièvre en sorte;
Lors nous mettons à cercher
Où il a peu se cacher
Par la ruineuse grotte.

Commentaire :
Un lièvre malmené se fait relaisser souvent.

Or ayants, de la façon,
Veu de buisson en buisson,
Et par lieux pleins de lierre ;
Nous trouvons qu'il est, mal seur,
Relaissé dedans le meur,
A quattre grands pieds de terre.

Lors en bouche nous poussons
La trompe et le relançons
Devant la meuste esjouye,
Qui, clabaudant alentour
De la ruyneuse tour,
Après le lièvre est partie.

Lors qui le void, peut juger
A sa course, le danger
Qui bien proche le menasse ;
Car par les lieux buyssonneux,
En vain il recourt péneux,
Hallebrené de la chasse.

Après avoir quelque temps
Tourné, viré là dedans,
Et en tremeur et en peine ;
Il se relaisse au plus creux
D'un hallier malencontreux,"
Sans vigueur, et sans aleine.

Alors Mirault prompt, et fier
Entre, chault, dans le hallier :
Puis le reste de la suyte
Pesle mesle va suyvant
Cestuy-ci qui va trouvant
La beste, à néant réduite.

Voylescy de toutes parts
Dedans le buysson espars,
Arrivez dessus leur proye,
Qui, d'une outrageuse dent,
Tous le vont en Pair guindant,
Avecq' une tiere joye.

[Les eaux, les champs et les bois
Du cor, du cri, des abois
De tous les costez resonnent
Et les champestres troupeaux
A ce tumulte nouveaux
De peur tremblent et frissonnent.] '

LA CURÉE.

Lors Thienot Poste des dents
Des chiens contents et ardents,
Puis sur l'herbe verdoyante,
Après de sang se souillant,
Adroict va le despouillant
Devant la meute aboyante.

Tandis d'un son hault et clair
On remplit les bois et l'air
Autour de Ja beste morte,
A qui l'on oste la peau,
Le poulmon mort de nouveau,
Que pendre a quelque arbre on porte.

Car tel manger pour le chien,
A vray dire, ne vault rien
Doutant qu'il cause la rage.
Puis de l'une et l'autre main,
De sang on brunit le pain,
De laict, de lard, de fromage.

Puis le forthu cachera
Martin et loing s'en ira
A cent pas de la curée,
Que Thienot en cependant
De gaulles va deffendant
Qu'elle ne soit dévorée.

On abandonne, à la fin,
Aux chiens, chair et laict et pain ;
Puis quand presque dévorée
La Curée l'on verra,
D'autre costé sonnera
Martin la trompe dorée.

Tout aussi tost le picqueur,
Avecq' motz pleins de rigueur,
D'une houssine les chasse ;
Criant : escoute Miraull,
Escoute à luy Billebault!
Leur faisant vuider la place.
Les chiens, aussi tost, on void
Courir au forthu, tout droit,
Qui bien hault en l'aer se monstre ;

Commentaires :
Le poulmon du lièvre ne vaut rien aux chiens.
Mais : est-il bien vérifié qu'il leur donne la rage?
Le fort-hu signifie ici la peau et le corps du lièvre, dont les
chasseurs ne se réservent rien, comme le montre la dernière
strophe. La chair d'un gibier que les chiens ont forcé est d'ail-
leurs un manger médiocre.

Puis Martin, autour de soy,
Voyant redoubler l'aboy,
Leur jette et tire alencontre,

Tandis la corde il tient fort,
Si que des chiens le plus fort
Seul ne le mange où l'emporte ;
Et lors que plus n'y aura
Du lièvre, il remeinera
Sans recoupler la cohorte.

La curée estant faicte, à pas lent et petit,
Nous allons à Beau-jour bien chargez d'appétit.
Nostre maistre d'hostel avait dressé la table
Dessous la belle allée, où le vent amiable,
Et l'aure fresche souffle ; à costé dedans l'eau
Se rafraischit le vin; dessus, le verd rameau,
D'un beau feuillage espois empesche que ne brusle,
De sa cuisante ardeur, la chaulde caniculle
La brigade qui disne; alentour mille fleurs
Nous emplissent le nez de suaves odeurs.
Les verdiers, les linots, les pinçons, à l'ombrage,
Desgoisent alentour leurs voix et leur ramage;
Bref tout plaisir est là; nous ne voudrions changer
Nostre aise aux Diamants, ny à l'or estranger.

De propos en propos nous entrons en devise,
Quand Popot (a) de parler de la chasse s'advise,
Louant celle du cerf, or' celle du sanglier,
Mais plus celle du loup, et vient à me prier
De la conter ainsi (bien que mal discourue)
Qu'aux bois de Sainct Laurent elle avoit esté veue.

 

Les jeux de chasse et pousuite sur plateau d'Alquerque :

Le jeu "Cercar la liebre" ("Poursuite du lièvre") apparait en Espagne vers 1283. Il se joue sur un plateau d'Alquerque (réseau de 5x5 lignes, plus des diagonales) et oppose un pion "lièvre" à 12 pions "chasseurs".

De cercar la liebre propose à douze chasseurs de poursuivre un lièvre. En fait de chasseurs, il doit plutôt s'agir de militants non-violents car ils ne peuvent attraper le lièvre qu'en le coinçant. En revanche, le lièvre, qui n'est pas un adepte de Henri David Thoreau, ne se prive pas d'éliminer les chasseurs en les sautant !

 

Le jeu, qui se pratique sur un tablier d'Alquerque, est mentionné dans le fameux Libro de los juegos écrit en 1283 par Alphonse X de Castille.
Il semblerait que les chasseurs aient un net avantage sur le lièvre. Pour pallier ce déséquilibre, Jean-Marie Lhôte propose de limiter l'usage des diagonales au seul lièvre.
Règle du jeu
Les chasseurs et le lièvre sont disposés comme sur la photo. Le lièvre joue le premier.
Le but du lièvre est d'éliminer tous les chasseurs en les sautant. Plusieurs prises consécutives sont autorisées. La prise n'est pas obligatoire.
Le but des chasseurs (ou des militants écologistes) est d'attraper le lièvre en l'empêchant de bouger. Les chasseurs ne peuvent pas prendre.
Les partenaires conviennent avant le jeu d'autoriser ou non les chasseurs à emprunter les diagonales.

 

Jean de LA FONTAINE (1621-1695)


Le Jardinier et son Seigneur

Un amateur du jardinage,
Demi-bourgeois, demi-manant,
Possédait en certain Village
Un jardin assez propre, et le clos attenant.
Il avait de plant vif fermé cette étendue.
Là croissait à plaisir l'oseille et la laitue,
De quoi faire à Margot pour sa fête un bouquet,
Peu de jasmin d'Espagne, et force serpolet.
Cette félicité par un Lièvre troublée
Fit qu'au Seigneur du Bourg notre homme se plaignit.
"Ce maudit animal vient prendre sa goulée
Soir et matin, dit-il, et des pièges se rit ;
Les pierres, les bâtons y perdent leur crédit :
Il est Sorcier, je crois. -Sorcier ? je l'en défie,
Repartit le Seigneur . Fût-il diable, Miraut,
En dépit de ses tours, l'attrapera bientôt.
Je vous en déferai, bon homme, sur ma vie.
- Et quand ? - Et dès demain, sans tarder plus longtemps. "
La partie ainsi faite, il vient avec ses gens.
"Cà, déjeunons, dit-il : vos poulets sont-ils tendres ?
La fille du logis, qu'on vous voie, approchez :
Quand la marierons-nous ? quand aurons-nous des gendres ?
Bon homme, c'est ce coup qu'il faut, vous m'entendez
Qu'il faut fouiller à l'escarcelle. "
Disant ces mots, il fait connaissance avec elle,
Auprès de lui la fait asseoir,
Prend une main, un bras, lève un coin du mouchoir,
Toutes sottises dont la Belle
Se défend avec grand respect ;
Tant qu'au père à la fin cela devient suspect.
Cependant on fricasse, on se rue en cuisine.
"De quand sont vos jambons ? ils ont fort bonne mine.
- Monsieur, ils sont à vous. - Vraiment ! dit le Seigneur,
Je les reçois, et de bon coeur. "
Il déjeune très bien ; aussi fait sa famille,
Chiens, chevaux, et valets, tous gens bien endentés :
Il commande chez l'hôte, y prend des libertés,
Boit son vin, caresse sa fille.
L'embarras des chasseurs succède au déjeuné.
Chacun s'anime et se prépare :
Les trompes et les cors font un tel tintamarre
Que le bon homme est étonné.
Le pis fut que l'on mit en piteux équipage
Le pauvre potager ; adieu planches, carreaux ;
Adieu chicorée et porreaux ;
Adieu de quoi mettre au potage.
Le Lièvre était gîté dessous un maître chou.
On le quête ; on le lance, il s'enfuit par un trou,
Non pas trou, mais trouée, horrible et large plaie
Que l'on fit à la pauvre haie
Par ordre du Seigneur ; car il eût été mal
Qu'on n'eût pu du jardin sortir tout à cheval.
Le bon homme disait : "Ce sont là jeux de Prince."
Mais on le laissait dire ; et les chiens et les gens
Firent plus de dégât en une heure de temps
Que n'en auraient fait en cent ans
Tous les lièvres de la Province.

Petits Princes, videz vos débats entre vous :
De recourir aux rois vous seriez de grands fous.
Il ne les faut jamais engager dans vos guerres,
Ni les faire entrer sur vos terres.

 


LA VENERIE DU LIEVRE "A LA GASTON PHOEBUS" (interview d'un éleveur de chiens "Bleus de Gascogne" et veneur de lièvre gersois)

https://www.youtube.com/watch?v=PDHzqyeohU8&feature=channel&list=UL

 

École FRANCAISE, vers 1830,
entourage de Victor de GRAILLY

Chasse au lièvre dans un paysage vallonné


et celle-là aussi :

Auteur : Joseph OBERTHUR
Ecole FRANCAISE
19e siècle : 1896
Peinture à l'huile sur toile

Hallali courant de lièvre en forêt de Rennes par le rallye Thorigné

CHASSE DU 22 SEPTEMBRE 2008

Aujourd’hui 22septembre 2008, vent du nord, il a plut toute la nuit, j'ai découplé mes six griffons bleu dans la vallée du lot chez un ami. Le temps est maussade et nous ne sommes pas très motives car il pleut encore. Nous décidons d'aller attaquer un versant à l'abri du vent dans une luzerne au milieu des bois. Apres s'être "vides" les chiens sont prêts à chasser. nous avançons dans la prairie et dès les premiers mètres les chiens ont connaissance de leur voie préférée. La voie semble être bonne enfin après des semaines de sécheresse on va en avoir plein les oreilles. Après s'être échauffés dans la luzerne Savane et Aramis font le bord du bois immédiatement suivi par les autres. Nana trouve la sortie de la pâture et la meute empaume la voie à pleine gorge, le lièvre est peut être debout?
Au bout d'une centaine de mettre dans un lande parsemée de pin sylvestres on arrive aux premières ruses je laisse faire les chiens ,le capucin est peut être au pied d'un genévrier ou d'un buis. Savane ,Ardente et Altesse fouillent le territoire et les buissons a la recherche d'un indice. Soudain, plus bas au bord d'un taillis Blason donne deux coups de voix. Je regarde il semble marquer une entrée aussitôt le doute m'envahi Blason est jeune et je vois sortir à 50m de lui deux chevreuils, il semble les ignorer. Aussitôt la meute rallie et rentre dans le taillis dense :c'est presque un roncier. Apres une dizaine de mètres il semble que les chiens n'ont plus connaissance de la voie: le lièvre ne doit plus être très loin. Aussitôt les lanceurs ont compris et commencent a faire leur travail: Savane et Altesse sentent le lièvre proche et commencent à "casser du bois". On a découplé depuis une vingtaine de minutes et le lancer est proche .Le lièvre gicle au nez de Savane un coup de voix et toute la meute rallie .je ne peut pas traverser ce taillis et suivre les chiens aussi je décide de remonter au chemin et de laisser faire les chiens.mon ami étant plus bas voit le lièvre passer tout près d'une maison et ruser. La meute arrive et a du mal à relever le défaut perturbée par les aboiements des chiens de la maison. Savane s'écarte un peu de la meute et quête plus loin, elle reprend connaissance de la voie et aussitôt la meute rallie. Etant plus haut j'entend la meute qui relance. Le capucin se met à battre le bois. Plus la menée dure plus les défauts sont relevés rapidement .On en a enfin plein les oreilles , ce qui n'a pas été le cas en général depuis l'ouverture .J'entend la meute qui remonte vers le lancer puis part en suivant le chemin une cinquantaine de mètres plus bas .Je suis la meute sur le chemin et vois sortir le lièvre au chemin il vient droit sur moi arrivé a une trentaine de mètres de moi je lève le fusil et stoppe net sa course. Je regarde ma montre cela fait 1h15 qu'il poursuivait sa course folle. C'est un beau male qui a la pesée accusera 4kg150 .Les chiens arrivent et mordent dedans. Je les félicite et me dirige vers le véhicule satisfait du travail des chiens et de la sûreté dans la voie.

DIDIER VALETTE


CHASSE DU 11 NOVEMBRE 2008
Mardi 11 novembre 2008



Au réveil il y a de nouveau ce vent du nord-est qui souffle. Et c’est avec peu d’espoir que nous faisons monter les chiens dans le Pick-up. Nous décidons de partir vers les « salassieyros » car ainsi nous serons un peu à l’abri du vent. Nous découplons sept chiens, après avoir foulé la prairie Aramis et Blason ont connaissance d’une voie. Les autres chiens rallient et travaillent. Savane comme à son habitude après avoir mis son nez où Aramis donnait va de suite faire les rives de la prairie et méthodiquement explore chaque issue possible. Le reste du lot s’éloigne en suivant une voie et se dirige vers une parcelle de genêts. Soudain dans cette direction Savane donne des coups de voix pour appeler le reste du lot. Dans les genêts le travail est difficile mais Nana et Nistos sortent de l’autre coté en donnant le lièvre n’est pas resté là. La meute traverse une autre prairie et se dirige au bois. Après avoir trouvé une fausse entrée Savane et Aramis reviennent faire le bord du bois. Savane rentre d’une dizaine de mètres et rameute tout le monde. A l’intérieur il n’est pas facile de survivre, arbres cassés, ronces, genêts. Nous avons pénétré d’une cinquantaine de mètres quand je n’entends plus la voix de Savane et Armais : Le lièvre n’est pas loin je m’approche et vois tous les chiens qui s’activent Aramis et Savane ne disant toujours rien. Altesse ayant compris explore tous les buissons et recoins, elle met son nez dans une vieille souche de hêtre qui a rejeté et le lièvre gicle à son nez ! Il est 9h20. Toute la meute se lance à sa poursuite. François le voit déboucher du bois et se diriger droit sur lui. Arrivé à 3 mètres de lui il oblique traverse une prairie et rentre au bois ? Les deux N semblent accuser le coup mais s’accrochent. Dommage que Ardente et Urfa soient au chenil avec leurs chiots.
Pendant plus de 30m une menée rapide et sonore aura lieu dans les bois. Le vent aidant, j’entends les chiens redescendre et je me dirige de façon à revoir la chasse. J’arrive sur le chemin en même temps que 5 chiens. Et là plus rien comme si notre ami avait volé : c’est le premier gros défaut auquel j’assiste. Les chiens s’activent mais rien. Les deux vieux chiens en profitent pour rallier. Les chiens se mettent à ouvrir un peu en tout sens, aussi plutôt que de faire les devants, je préfère laisser travailler les chiens et patiente. Puis Nana et Savane trouve une voie à plus de 200m les autres rallient et petit à petit les chiens s’échauffent et avancent. Mon fils court devant et il voit notre ami qui traverse un pont en béton et revient sur ses pas. Il a plus de 600m d’avance. Pendant ce temps les chiens travaillent le forlonger de plus en plus vite et au pont la ruse est vite travaillée. Puis 150m plus loin les chiens relancent à vue le lièvre dans des petits genêts, il s’en suit une menée vive et très sonore. Au bout d’un kilomètre le lièvre prend la route et là Aramis prend les choses en main et tire tous les chiens sur le goudron au bout d’environ 200m, il entre à nouveau au bois et les chiens avancent assez vite. Là le terrain étant difficile et sale nous écoutons le travail des chiens qui semblent s’en donné à cœur joie.
Ils prennent la direction de la Commune voisine, nous décidons de prendre le 4 x4 pour arrêter les chiens qui ne vont plus chasser longtemps sur notre territoire ? Tout à coup nous apercevons le lièvre qui croise un champ. Nous descendons de la voiture les chiens arrivent. L’oreillard a moins de 150m d’avance sur les chiens qui descendent à vive allure aussi nous décidons d’arrêter la chasse car là nous ne sommes plus chez nous et nous ne voulons pas faire prendre un lièvre hors de notre territoire.
Dommage se sera pour une autre fois. Nous flattons nos chiens qui vu le biotope ont du croiser d’autres animaux et sont bien restés groupés sur leur animal de chasse.
Nous rentrons avec quelques bons souvenirs. Merci Câline, Blason, Aramis, Altesse, Savane, Nistos et Nana pour cette belle chasse.

 

Le chien courant suisse serait issu des chiens qui chassaient dans la vallée du Nil du temps de l'Égypte antique et implantés en Europe par les marchands phéniciens. Les légions romaines auraient par la suite permis sa propagation dans la vallée du Rhône et dans les Alpes suisses, en tout cas, des chiens de conformation similaires sont représentés sur une mosaïque romaine à Avenches. Au xve siècle, le chien courant suisse était plus connu que le chien courant italien, même sur le territoire italien. Au xviiie siècle, les Français appréciaient ses qualités pour la chasse au lièvre.

En 1882, le premier standard de la race est rédigé ; il admet alors une variété supplémentaire au standard actuel : le chien courant de Thurgovie, dont la disparition est officialisée en 1909. Le 22 janvier 1933, un standard unique est établi et il n'admet plus que quatre variétés : le bruno du Jura, le schwytzois, le bernois et le lucernois. En France, la variété la plus connue est le bruno du Jura.

 

 

Gardiner, John Smallman


The art and the pleasures of hare-hunting


Gardiner, John Smallman : The art and the pleasures of hare-hunting. In six letters to a person ofquality. London: printed for R. Griffiths, 1750. viii, 56 pp. 8vo, disbound. First edition. A very rare and rather charming mixture of sport and literature, with a good deal of technical information about hares and hounds, as well as references to such figures as Samuel Richardson (and his novel Clarissa).
GARDINER (John Smallman) :L’ART ET LES PLAISIRS DE LA CHASSE AU LIEVRE. Six lettres adressées à une personne de qualité... Traduit de l’Anglais par L. de Curel... PARIS, DENTU - METZ, 1750 (1862).

 



06/01/2020
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