Musée virtuel de la vénerie du lièvre

La vénerie est l’art de forcer les animaux avec des chiens courants. C’est un art, un sport et une tradition que l’on pourrait qualifier de spécifiquement européenne. Cette assertion est d’autant plus vraie pour la chasse au lièvre à force ainsi que le contenu de ce blog a l’ambition de le montrer. Des objets retrouvés, datant de plusieurs siècles avant Jésus-Christ, en attestent l’immémorialité…

Quatre siècles avant l’ère chrétienne, pendant la guerre du Péloponèse, Xénophon avait déjà décrit, en une centaine de pages, à peu près tout sur la vénerie du lièvre. Les documents présentés prouvent que les Grecs et les Romains pratiquèrent régulièrement cet entraînement physique et moral et que les Gaulois et les Gaulois s’adonnèrent, dans le prolongement, aussi à cette exercice. Plus tard rois et seigneurs entretinrent des meutes de chiens spécialement créancés pour courir ce petit animal fort intéressant qu’est le lièvre, puis de nombreux hobereaux et autres gentilshommes se mirent à les imiter. Enluminures, gravures, tapisseries, tableaux et autres témoignages artistiques attestent de cet engouement, qui ne cessera jamais par la suite jusqu’à nos jours. Au XIX ième siècle, un grand nombre de « gentleman farmer » fut plus ou moins chasseur aux chiens courants et aux XX ième, et aujourd’hui au XXI ième, siècles de nombreux « aficionados » sont venus à cette discipline jusqu’à la constitution de plus de cent cinquante meutes dédiées à la chasse  courre, ou à la « petite vénerie » des « capucins ». Il n’est pas surprenant dans ces conditions que de nombreux talents artistiques se soient déclarés et emparés de ce thème de la chasse au lièvre aux chiens courants, dans la mesure même de la popularité de cette forme de chasse. Il est vrai que ce petit gibier « rouquin » est et a toujours été plus accessible, du moins par sa quantité.